Odile est responsable de l’agence Bleu Voyages de Nice-Liberté. Dans cette interview, elle nous présente une île, ou plutôt un groupe d’îles qu’elle connait bien : la Guadeloupe. Étant donné qu’elle a vécu sur place une dizaine d’années, Odile y a gardé beaucoup de repères et un attachement particulier. Elle a d’ailleurs encore de la famille là-bas, ce qui lui offre l’occasion d’y retourner régulièrement.
Découvrez Basse-Terre, Grande-Terre, les Saintes, la Soufrière… et tant d’autres endroits merveilleux qui ne vous laisseront certainement pas indifférent.
Bonjour Odile, peux-tu d'abord nous présenter tes incontournables en Guadeloupe ?
L’idéal est de louer une voiture pendant toute la durée du séjour, parce qu’il y a beaucoup de choses à voir et à faire. Evidemment je pense d’abord à la Soufrière, qui est un volcan emblématique de la Guadeloupe et le point culminant de Basse-Terre. Il n’y a pas nécessairement besoin d’être un randonneur confirmé pour gravir ce volcan.
Côté Basse-Terre toujours, on peut aussi faire un tour du côté des chutes du Carbet, qui sont magnifiques à voir. Ce sont des chutes d’eau assez impressionnantes sous lesquelles on peut nager. Elles se trouvent dans le Parc National, juste au pied de la Soufrière. Il ne faut pas rater non plus le village de Deshaies et sa plage. C’est d’ailleurs à Deshaies que Coluche a habité une partie de sa vie. Pour les amateurs de snorkeling, la réserve Cousteau est un endroit d’exception : elle est aussi bien accessible en bateau que directement depuis la plage.
Le + de la rédaction
Découvrez le Jardin Botanique de Deshaies. Conçu sur l’ancienne propriété de Coluche, il recèle un nombre incroyable d’espèces végétales et animales…
Et côté Grande-Terre, tu as quelques lieux en tête ?
Il y a des plages splendides comme celles de Saint-Anne, du Moule ou encore de Saint-François avec la plage des Raisins Clairs, qui est encore sauvage. Je pense aussi à la plage de la Caravelle, aménagée par le Club Med, mais qui est cependant ouverte à tous. Un peu plus loin, à l’extrême-Est de l’île, il y a la pointe des Châteaux. C’est un endroit très rocailleux, qui peut même parfois faire penser à la Bretagne ! On peut aussi se laisser tenter par une excursion en bateau depuis Saint-François vers l’île de la Désirade, au large de Grande-Terre. Les îles des Saintes sont aussi accessibles de la même manière : si on veut se couper du monde, c’est vraiment l’endroit parfait. En arrivant au port, on voit des femmes qui ont les bras chargés de Tourments d’amour, des gâteaux fourrés à la noix de coco, spécialité des Saintes.
Pour toi, quelles sont les bonnes raisons de découvrir la Guadeloupe ?
Ce qui est sympa ici, c’est que malgré leur proximité, les deux îles sont distinctes et très différentes géographiquement. Je conseille aux voyageurs de faire les deux îles en un séjour. Par exemple si on part 8-10 jours, on peut faire 4 nuits sur chacune des îles. Les vols sont quotidiens, à de très bons tarifs. Cela permet d’être plus souple dans l’organisation de son séjour.
Basse-Terre est plutôt préservée. Les paysages y sont très verts et végétaux, avec notamment le Parc National. Les plages y sont plus volcaniques du fait de la géologie de l’endroit. Sur Grande-Terre, l’ambiance est plus touristique avec beaucoup de clubs, d’hôtels, de résidences… et à l’inverse, les plages sont plus « carte postale », avec de grandes étendues de sable blanc. En partageant son séjour entre les deux îles, on a vraiment l’impression de faire deux voyages.
Sur place, il ne faut pas hésiter à bouger et à se perdre pour découvrir la beauté des îles. Il existe énormément de sentiers de randonnées qui le permettent.
En dehors de la géographie, quelles sont les choses qu’on peut trouver de beau et de bon ?
Les marchés sont très beaux et on y trouve plein de bonnes choses : des épices, de la vanille et du rhum évidemment ! Justement, ce qui est intéressant aussi, c’est de visiter une distillerie. Il y en a vraiment partout et de toutes les tailles. Celle de Damoiseau, installée depuis 1942 du côté du Moule à Grande-Terre, propose l’un des meilleurs rhums blancs du monde.
Il ne faut surtout pas hésiter à s’arrêter manger dans les lolos, ces petits restaurants qui tiennent la plupart du temps dans des cabanes en bois. Il faut découvrir les saveurs et la gastronomie locale : les accras de morue, le Colombo de poulet, le boudin antillais et les cristophines, ces petits légumes qui rappellent le céleri une fois en bouche.
Au niveau des hébergements, tu as des préférences ?
Si on part en famille, il est préférable de partir en hôtel club ou en résidence. Pour ce qui est des hôtels, il n’y a pas de 5 étoiles, mais il y en a quand même de très beaux. Par exemple, le Relais du Moulin est un hôtel superbe. Il est situé entre Sainte-Anne et Saint-François, à 10 minutes à pied de la plage. J’ai un autre bel hôtel en tête, c’est le Kanaoa, qui se trouve aux Saintes.
Est-ce que tu as une ou plusieurs œuvre(s) à conseiller aux voyageurs pour s’imprégner de la destination avant leur départ ?
Il y a ce magnifique livre de Simone Schwarz-Bart : « Pluie et vent sur Télumée Miracle ». Sinon, il y a un beau documentaire, l’émission Échappées belles du 22 janvier 2018 qui s’appelle « Guadeloupe, couleurs caraïbes »
Pour finir, quels conseils pourrais-tu donner à nos lecteurs avant de partir en Guadeloupe ?
Déjà, ne pas oublier son anti-moustique ! Au niveau de la période, je conseillerais d’éviter de partir aux alentours de septembre-octobre, car c’est plutôt la période des cyclones. Il faut aussi penser à prendre de bonnes chaussures si on prévoit de randonner. Des vêtements qui tiennent chaud parce que la température peut se rafraichir par moment, notamment lors de l’ascension de la Soufrière (1467m d’altitude). Un anorak peut aussi servir. Enfin, il n’est pas non plus inutile d’apprendre quelques mots en créole, c’est quelque chose qui fait toujours plaisir aux locaux !
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