Si Nicolas, devait raconter son plus beau voyage…
Nicolas est account manager chez Bleu Business, la marque du voyage d’affaires chez Bleu Voyages. Comme il a adoré son voyage au Népal, il était plutôt partant à l’idée de partager son expérience sur le blog ! Alors voici le récit d’un des voyages les plus marquants de sa vie, il nous fait part de ses émotions durant son voyage.

Départ pour un trek en Himalaya

Départ dans l’une des plus belles régions du Népal, le plus haut sommet du monde, intense objet de fascination pour les alpinistes. La chaîne de l’Himalaya est devenue le théâtre de l’un des treks les plus époustouflants de la planète, qui mène jusqu’au camp de base, à plus de cinq-mille mètres d’altitude. Nous avons vécu une véritable immersion au cœur du pays sherpa, dans le temple absolu de la montagne sacrée du Toit du monde.

Les péripéties du départ en vol

Départ de Katmandou pour Lukla, vol sur la piste la plus dangereuse du monde ! On arrive à l’aéroport pour 8h, on nous fait patienter un moment. 10h : toujours rien, le sherpa guide est confiant, la météo est bonne ! 11h : on enregistre les bagages, puis nous voilà confinés dans une salle d’attente. 2h plus tard on nous appelle pour monter dans un bus, mais entre-temps la météo s’est gâtée… les vols pour Lukla sont annulés. Sherpa guide nous trouve un autre vol pour se rapprocher de Lukla on finit par monter dans le bus qui nous emmène à notre petit avion et là c’est grandiose, 10 hommes en jaune sont en train de remplacer l’hélice de l’avion en tapant dessus!

Nous savions que la compagnie était sur liste noire, on était de moins en moins confiants. Finalement nous décollons, sans encombre, et le pilote réussira même à nous trouver une fenêtre météo pour se poser sur Lukla !

Vol Lukla

Le trek commence bien

Les premiers jours d’acclimatation se passent bien, les paysages sont variés, le temps est avec nous, le groupe est sympathique, on profite!

Trek au Népal
Namche Bazar dernière ville avant la vrai montagne 3440 m

Puis on passe la barre des 4000, la végétation a disparu, l’altitude a fait ses premiers dégâts dans le groupe, les nuits sont froides et le chemin encore long…

Népal Changement d'ambiance

Les jours les plus longs - introspection

On arrive alors aux deux jours les plus longs, ceux au dessus de 5000 m. On ne dort plus, le mal de tête est persistant, on n’a plus faim, plus soif, on a froid mais les paysages nous maintiennent en éveil. On part le matin à la frontale, et on essaie de suivre la lumière devant soit. Le pas est lourd, court et forcé, le souffle lui cherche désespérément un peu d’air, la tête est ailleurs, on sent juste le froid qui nous mord les doigts et les pieds.

Après deux jours sans dormir le corps dit stop, tu n’as rien pu avaler ce matin avant de partir, il fait trop froid pour sortir une barre de céréales, tu es obligé de t’asseoir cinq minutes sur un rocher. Le sommet est si prêt et si loin à la fois… Tu te demandes ce que tu fais là, et tu regardes autour de toi, tous ces gens qui luttent avec eux-mêmes, au courage, tu penses à tes proches, ceux que tu as emporté dans ton cœur, aux mots de Margo, GO, FIGHT, WIN, et tu retrouves une énergie intérieure qui dépasse les lois de la physique et qui t’emmène au bout de toi-même. Arrivé en haut l’émotion est grande, les nerfs lâchent, les larmes coulent, tu ressens cette atmosphère de grandeur que la montagne procure et puis tu te rappelles pourquoi tu es monté, la vue bien sûr, mais aussi le partage avec les autres.

J’en profite pour ajouter qu’on évoque souvent l’Everest mal à propos. Pour dénoncer les méfaits des expéditions d’alpinisme, principalement, avec, au premier chef, l’emploi des populations sherpas comme porteurs d’altitude, sans réelle gratification, tout juste un salaire « au mérite » – indexé sur la réussite du sommet par les participants plutôt que sur l’extrême prise de risque que requiert leur effort.

Ou encore l’inacceptable pollution des principales voies d’ascension, par des bouteilles d’oxygène, du matériel d’alpinisme abandonné durant la retraite, lorsqu’il ne s’agit pas des corps des alpinistes eux-mêmes, qui mettent parfois des années avant d’être redescendus…

La remise en question du voyageur

On pourrait clore le chapitre sur ce grand bazar du Toit du monde en imputant ces dérives touristiques à la seule pratique du « huit-millisme » mais il serait malgré tout bien cavalier de ne pas étendre la question au tourisme tout entier. On estime à trente-cinq mille le nombre de personnes qui découvrent la haute vallée du Khumbu chaque année, principalement des randonneurs, voire des touristes classiques. Chacun savoure le plaisir de la vue, mais également d’une douche chaude le soir venu, devant une bière bien fraîche avant de se réfugier au coin du poêle pour déguster une bonne assiette de nouilles sautées. Sans oublier la mise à jour de son profil Facebook, car le Wi-Fi irradie désormais tous les lodges du Khumbu. En étant parfaitement honnête, il y a largement de quoi se poser des questions sur nos pratiques de voyageurs dès lors que l’on examine avec attention les problématiques environnementales ou sociales qu’elles engendrent. Loin de moi l’idée de jeter la pierre à quiconque, si ce n’est à moi-même. Toutes les critiques énoncées ci-dessus sont parfaitement justifiées, et personne ne cherchera sérieusement à les nier.

N’en demeure pas moins qu’un voyage dans la vallée de l’Everest est une merveilleuse expérience, qui mêle la beauté du monde (on ne l’a peut-être pas encore assez dit mais cet itinéraire est réellement d’une beauté stupéfiante), la sagesse et la douceur du peuple sherpa. Et tout bien considéré, après dix ans de baroude de par le monde, si vraiment j’avais à choisir un voyage et un seul…

Un voyage où le temps n'a pas sa place

Un voyage bien trop court dans ce pays imprévisible où le temps n’a pas sa place. Il faut être prêt à ne pas être prêt! A tous les courageux de mon groupe qui se sont hissés au-delà de Namche Bazar, la capitale sherpa, jusqu’au pied du Toit du Monde, à plus de cinq mille mètres d’altitude, je voulais vous dire bravo. Nous aurons eu comme récompense suprême le spectacle des plus belles montagnes de la terre.

Le voyage selon Nicolas

« La première chose qui m’anime dans le voyage c’est la curiosité.

Ensuite cela dépend du voyage, sur de longs voyages, c’est le sentiment de liberté, de vivre le moment présent des choses liées à l’introspection personnelle.

Sur des voyages plus courts c’est plus le plaisir des paysages, de la culture et des humains qui partagent le voyage »

Article de Nicolas, account manager chez Bleu Business